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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

Le poulain et le gypaète barbu.

C’est drôle la vie!

Quand on né, quel que soit où, de qui, comment,

on est tous pareil.

Un être vivant pas fini.

Un poulain, lui, trotte au bout d’une heure,

quand il nous faut des années pour nous nourrir,

marcher, appréhender notre propre corps, notre esprit.

Le monde se limite à nos parents,

à notre entourage s’ils ont disparus.

Ce cocon nourricier va nous mettre littéralement debout,

de quelque nature qu’il soit,

il va nous permettre de nous envoler.

Notre trajectoire dépendra autant de nous

que de ceux qui ont établi le nid et

que de l’endroit où il a été fait.

Certains voleront comme des mouettes,

d’autres comme des canards,

certains ne voleront que quelques

instants avant de s’écraser au sol.

D’autres poules se prendront pour des aigles,

des rouges-gorges pour des poissons rouges,

d’autres moineaux pour des gypaètes barbus.

Certains feront plusieurs fois le tour de la terre,

en allumant à chaque tour

une bougie pour ceux qui voyagent

entre leur arbre, leur potager et les buissons

faisant briller leurs yeux émerveillés

par cette lumière venue d’en haut.

C’est vraiment drôle, la vie !

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