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Photo du rédacteurArthur Baudon Vernet

La conscience du coquelicot.

L’avantage de l’inconscience,

c’est qu’on est comme

un oiseau qui vole,

un poisson qui nage.

Peut importe où l’on nage

où l’on vole, il nous suffit d’air ou d’eau

pour exister pleinement

dans notre élément sans le savoir.

Etre conscient de la beauté du monde,

c’est-à-dire voir sa laideur comme sa beauté,

exige une attention particulière,

le même genre d’attention

que l’on porte à soi-même

pour se connaitre.

Ce chemin introspectif ,

qui n’est pas un voyage au pays de Narcisse,

mais une marche indispensable à franchir

pour accéder à l’étage du dessus.

Devenir un poisson quand on est dans l’eau,

un oiseau quand on en voit un,

un grain de sable sur la plage,

un coquelicot, ce petit point noir

protégé par des ailes de papillons rouges

quand on se souvient.

Cette attention dont je parle permet de savoir

ce qui a du sens et ce qui n’en a pas,

elle est comme un phare puissant

qui apporte de la clarté

dans tous les coins sombres

et pourtant il n’y a que soi

qui peut y voir sa lumière

puisqu'elle est en nous.

Attention, il faut la cultiver

cette attention car on a vite fait

d'être distrait par ce à quoi les autres font attention.

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